février 26, 2018

L’avènement des femmes expatriées : il était temps !


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En règle générale, les sociétés mettent du temps à se réformer. Vous pourrez certainement compter les réformes sociétales importantes survenues en une année sur les doigts d’une main, voire moins. Ainsi si vous travaillez pour un employeur offrant des opportunités d’expatriation, vous avez certainement remarqué l’avènement lent mais bien réel des femmes expatriées.

A titre de comparaison, retournons au début des années 1990. Nous marchons dans les bureaux non-fictifs d’une société de médias, située en Allemagne. Ses effectifs sont principalement composés d’expatriés britanniques, soutenus par une minorité de professionnels locaux. En arpentant les bureaux, nous remarquerons qu’il y a dans ce bureau 7 hommes pour 3 femmes.

Ce qui ne se voit pas, c’est que ces femmes se trouvent là parce qu’elles occupent un emploi « dépendant », de statut inférieur, relativement mal rémunéré et typiquement destiné aux femmes des employés expatriés. En résumé, les femmes sont toutes des secrétaires et assistantes personnelles.

En 1993, cette société de médias employait environ 80 expatriés de sexe masculin et précisément 2 femmes.

Heureusement, les temps ont changé.

Qu’est-ce qui a changé pour les femmes expatriées ?

« Dans les années 1980, l’expatrié typique était un homme qui partait avec femme et enfants. Aujourd’hui, c’est une femme célibataire de moins de 30 ans ou parfois des femmes qui emmènent leur compagnon avec elles. »

Des témoignages prouvent que la représentation féminine est en plein essor dans les bureaux à l’étranger. Lors d’une récente étude sur l’expatriation, NatWest International a remarqué que le nombre de femmes expatriées participantes avait augmenté de 116 % comparé à 2011. Mieux encore, nombreuses sont celles qui occupent désormais un poste à haute responsabilité. Nous sommes bien loin de la domination masculine du début des années 1990. Si la parité n’a pas encore été atteinte, il s’agit toutefois d’un grand pas dans la bonne direction.

Les chiffres ne sont pas les seuls à changer. L’avènement des femmes expatriées a soulevé une lame de fond qui s’est traduite par une prise de conscience et la parution de livres comme Moving Without Shaking, un guide auto-proclamé pour une expatriation réussie à l’attention des femmes. L’auteur Yelena Mackay, une femme d’affaires à succès,  déclare : « Dans les années 1980, l’expatrié typique était un homme qui partait avec femme et enfants. Aujourd’hui, c’est une femme célibataire de moins de 30 ans ou parfois des femmes qui emmènent leur compagnon avec elles. »

Est-ce parce que l’écart salarial est en train de se réduire ?

Même si cela peut sembler superficiel d’examiner d’abord la motivation financière, il est certain que les femmes entre 20 et 30 ans s’y prennent plutôt bien quand il faut peser autant que leurs homologues masculins.

D’après les données du Bureau des statistiques nationales du Royaume-Uni, les femmes âgées de 22 à 29 ans gagnaient 1 111 ₤ de plus par an que les hommes du même âge entre 2006 et 2013. L’écart salarial change négativement dès que nous examinons la situation des femmes de 30 ans et plus.

Une quasi-égalité salariale chez les femmes entre 20 et 30 ans peut rendre les expatriations beaucoup plus intéressantes du point de vue financier. Dans ce cas, la question de l’argent pourrait être plus que prégnante.

Les femmes expatriées sont « plus rentables »

Une étude récente, Is Gender Diversity Profitable? Evidence from a Global Survey, révèle que plus une entreprise emploie de femmes, plus sa rentabilité est élevée. L’étude n’explique pas pourquoi, mais poursuit en apportant des preuves convaincantes de ce résultat : « Pour les entreprises rentables, le passage de zéro femme leader à une représentation de 30 % est associé à une augmentation de 15 % du chiffre d’affaires net. » Les entreprises doivent se rendre compte que les femmes sont plus qu’un actif émotionnel ou culturel ; elles sont synonymes de profit.

Les femmes s’adaptent bien aux postes à l’étranger

Les employeurs à l’étranger estiment, selon une étude de 2014, qu’engager des femmes bénéficie à l’entreprise en raison de la capacité de celles-ci à établir des liens très humains et authentiques. Alors que les employeurs cherchaient d’abord des candidats avec d’excellentes compétences de réseautage, de solides compétences commerciales et la pratique courante d’une langue étrangère, il existait une autre raison convaincante d’engager des femmes.

Pour les entreprises rentables, le passage de zéro femme leader à une représentation de 30 % est associé à une augmentation de 15 % du chiffre d’affaires net.

Le Dr Ines Wichert, coprésidente d’un réseau professionnel dédié aux femmes, affirme : « …Les femmes s’adaptent bien aux missions internationales en raison de leurs solides compétences interpersonnelles qui peuvent faire une différence importante quand il faut faire preuve de sensibilité culturelle et construire des relations avec de nouveaux collègues et clients, à l’étranger ».

L’augmentation des femmes expatriées peut être tout simplement un choix

Enfin, il se pourrait que davantage de femmes optent tout simplement pour des missions à l’étranger. Des bénéfices tangibles s’offrent à elle. Les postes internationaux fournissent une superbe opportunité de développement de carrière pour les femmes selon Stacie Nevadomski Berdan et Perry Yeatman, auteurs du livre Get Ahead by Going Abroad.

D’après leur recherche, 85 % des femmes expatriées prétendent que leur carrière a été boostée par une mission à l’étranger, 78 % ont connu une forte hausse de salaire et 95 % déclarent que cela leur a permis de développer les compétences nécessaires pour devenir de meilleurs responsables et chefs.

Si l’écart entre les sexes continue d’être une réalité, il s’est toutefois réduit. Les femmes dans les bureaux internationaux seront plus susceptibles d’occuper des postes à responsabilité. Et pendant que les employeurs contribuent à confirmer cette tendance en choisissant activement de potentielles femmes expatriées, il serait presque surprenant que les femmes disent « Merci » au lieu de « Il était temps ».

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